Pas de prairie mais de sacrées tomates

Avant, dans le temps où notre ferme... était une ferme, la non-prairie de la petite maison contenait un vrai grand jardin potager. Il reste de ce temps une excellente terre, que nous avons mise à contribution il y a deux ans. Au début, nous avons essayé des petits pois. À cette occasion, comme à chaque nouvelle plantation potagère, nous avons eu confirmation que c'était mieux en vrai qu'en boîte... Ce qui paraît plus subjectif, c'est que ça paraît mieux dans son jardin que venant du marché...

L'an dernier, j'ai investi la parcelle pour mes tomates, afin de "faire tourner les cultures" - non, il ne s'agit pas d'appliquer une sorte de philosophie du derviche à nos malheureuses tomates.

L'année d'avant avait été catastrophique pour toute les tomates Sarthoises qui avaient succombé en masse au grand méchant mildiou à cause des pluies printanières. Depuis, chacun s'évertue à les protéger du mieux qu'il peut, et j'ai passé une partie de mon printemps à retendre les hautbans et à réparer les déchirures de ma somptueuse serre maison...

Le résultat, certes plutôt tardif (je n'eus pas de tomate avant la fin de l'été) fut somme toute très satisfaisant.

Cette année, toujours pour mes cultures dervichiennes, j'ai réintégré les plants dans le potager de la mare. Mais à la première "pincée", je n'ai pas pu me résoudre à jeter les rameaux que j'avais coupés. Je les ai repiqués dans des petits pots, et ils ont tous pris..

Comme je n'avais plus de place, hérésie des hérésies, je les ai mis autour du nouveau filtre à sable de la fosse septique nouvellement posée, sur lequel (ne le dites pas à la SAUR), j'avais planté des pommes de terres en train de germer. Le tout... mi juillet...

Le résultat a été proprement stupéfiant... Une véritable usine à chutney et confiture de tomates vertes!